Biographie

Le compositeur

En 1957, à peine revenu en Suisse, la Chorale de Vallorbe commande à son directeur François Pantillon, un Jeu lyrique pour solistes, chœur d’enfants, chœur mixte et petit orchestre. Il s’approche de l’homme de lettre le plus coté de la région, Maurice Budry, et ils écrivent ensemble LE JEU DE MATHURIN, qui a un succès régional considérable. Pendant une vingtaine d’années il compose dans le « style romand » pour faire plaisir.

Il participe aussi à plusieurs concours de composition et est lauréat de la Société fédérale de chant et de cinq concours anonymes de « Cantonales », où il reçoit partout des premiers prix.

La Gloriette, lieu d'inspiration

L’entrée de La Gloriette, maison acquise en 1962, lieu d’inspiration.

Il aspire cependant à créer des œuvres plus élaborées et sa première tentative de musique instrumentale est VISIONES (1969), tryptique pour orgue concertant, cordes et percussion, qui fait une grande impression à Berne, Bâle, Lausanne et Thoune où il est exécuté. Cela l’encourage à accepter la commande de la Société Cantonale des Chanteurs Bernois pour la création d’un oratorio profane. Il écrit alors CLAMEURS DU MONDE (1986).

Première mondiale de Clameurs du monde au Palais Congrès de Bienne en 1986

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François compose Clameurs du Monde

Cette œuvre, pour citer l’auteur « l’introduit dans une période créatrice personnelle, qui ne devait plus cesser, et dans laquelle son langage se libérait des procédés et formes académiques ». Cette partition suscite un immense enthousiasme dans le grand public et dans la presse. Le Prof. Dr. Kurt Pahlen de Vienne et Zürich, l’inscrit dans son encyclopédie musicale Oratorien der Welt.

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Encyclopédie Oratorien der Welt

La télévision RTS la met au programme du grand rassemblement culturel romand « Miroir 86 ». Les Concerts-Club de Zurich voulant mettre en valeur la musique suisse à l’occasion du jubilé de la Confédération (1291-1991) choisissent « Les Laudi» de Hermann Suter pour la première moitié du siècle et CLAMEURS DU MONDE pour la deuxième moitié.

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Illustration d’un dessinateur anonyme figurant dans le programme des Concert-Club du 20.11.1991 à Genève : Le Chant du Destin op. 54 ainsi que le Chant des Parcs op. 89 de Johannes Brahms et Clameurs du monde de François Pantillon.

Ils en font une production modèle, qui est jouée à Zurich, Bâle, Berne, Lausanne et Genève, par la Philharmonie slovaque sous la direction de Oliver Dohnanyi, avec entre autres, parmi les solistes, la soprano Barbara Hendriks.

La même année, le Théâtre de Berne crée son opéra DIE RICHTERIN sur un texte de Walter Oberer d’après la nouvelle de C.F. Meyer.

En 1991, Les trois personnages de l’opéra Die Richterin, Palma, Stemma von Malmort, Wulfrin

Trois personnages de l’opéra Die Richterin, Palma, sa mère et Wulfrin

Les responsables à gauche devant Walter Oberer, scénario, suivi du directeur Ewald Körner, à dr. F.P.

Les responsables de cette création : (devant à g.) Walter Oberer, scénario, Körner, chef d’orchestre et François Pantillon

 

Les statistiques du Théâtre indiquent que c’est le troisième succès de la saison bernoise après Nabucco et le Rosenkavalier (11 représentations). Personne, pas même l’auteur, ne pouvait espérer un succès pareil.

Viennent ensuite : INSTANTS…, cycle de mélodies, GAUDIUM, sextuor, DAPHNE, cantate pour chœur de chambre et piano et la MISSA BREVIS DI SAN PEDRO, ces deux derniers créés par l’Ensemble Vocal de Berne (1987 et 1989). LE POÈME POUR GRAND ORGUE (1991) les suit, alors que, deux ans plus tard à La Chaux-de-Fonds, le TRIO 1029 pour violon, violoncelle et piano est joué en première audition par le « Trio Pantillon » formé des neveux du compositeur.

Parmi ses grandes œuvres, BETHLEHEM, oratorio de Noël de la Crèche à la Croix, commandé par le Konzetchor Pro Arte Bern, fit une profonde impression à la cathédrale de Berne en novembre1995. La soprano Christa Goetze, le Berner Vokalensemble et le Pro Arte Bern, accompagnés par l’Orchestre Symphonique de Bienne en étaient les interprètes. 2000 CD ont été vendus dans la région bernoise après le concert. L’œuvre fut reprise l’année suivante à Rome en 1997 dans le cadre du festival « Natale nel Lazio » – avec la collaboration de Monseigneur « Pablo Colino.dir. de la « Musique au Vatican » et notre récitant. En 1999 Bethlehem sera reprise à Bienne et Fribourg (Villard-s/Glâne) et en 2000 à la Cathédrale de Genève, où le critique de la Tribune de Genève a titré son article « PANTILLON AUX ANGES ! »

En avril de la même année, le Maître Dmitrij Kitajenko présente aux concerts d’abonnement de l’Orchestre Symphonique de Berne la SINFONIETTA « Imaginaire couleur de ciel » de François Pantillon. En novembre cet ensemble, auquel se joindra le chœur commanditaire Pro Arte et quatre solistes sous la direction du compositeur, donnent le « TE DEUM 2000 » lors du Concert anniversaire du Deuxième Millénaire en la Cathédrale de Berne : TROIS TE DEUM : Händel, Bruckner, Pantillon.

En cette même année 2003, la Bibliothèque Cantonale Universitaire de Fribourg crée un « Fonds François Pantillon » à l’occasion de son 75e anniversaire et édite une plaquette intitulée FRANCOIS PANTILLON COMPOSITEUR, faisant l’inventaire de toute sa production. L’année suivante notre compositeur écrit le poème symphonique HOREB pour grand orchestre. Il montre la partition au grand chef russe Alexandre Dmitrijev directeur de l’Orchestre Symphonique de la Philharmonie de St. Petersbourg, de passage à Neuchâtel. Celui-ci est enthousiasmé et promet d’en faire la « première mondiale » avec son ensemble.

Le 8 décembre 2002 François Pantillon se trouve dans la métropole nordique, où son œuvre est longuement acclamée. Le chef lui commande alors un concerto pour orgue et orchestre qui sera l’objet d’une nouvelle « première » dans les années qui suivent.

Son œuvre est longuement acclamée à Saint-Petersbourg

Son œuvre est longuement acclamée à Saint-Petersbourg

Avant ce travail, notre auteur doit encore réaliser le vœu de D. Kitajenko : écrire une ouverture célébrant l’amitié des villes de Berne et de St. Petersbourg. Celle-ci fêtait en 2003 le trois-centième anniversaire de sa fondation. A cette occasion le chef du Berner Symphonieorchester veut honorer sa ville natale par un concert open air donné sur la place de la cathédrale de Berne. L’OUVERTURE 303 est née. 

En automne 2006, nouvelle création : le CONCERTO POUR VIOLON ET ORCHESTRE « LA CLAIRIERE » (Thuner Violinkonzert) est joué en deux auditions à ses concerts d’abonnement par l’Orchestre de la Ville de Thoune, commanditaire de l’œuvre, avec comme soliste le violoniste Alexandre Dubach, et sous la direction du compositeur. Au printemps 2007 ce concerto est repris avec le même soliste, mais avec l’Orchestre symphonique de Bienne, dirigée par F. Pantillon. Quatre concerts ont lieu à Bienne, à Guin et à La Chaux-de-Fonds. Théo Loosli le donne avec son Orchestre Neuchâtelois à Neuchâtel l’année suivante.